Des eaux usées bientôt recyclées en eau potable
Des eaux usées bientôt recyclées en eau potable
Afin de faire face à la sécheresse, le syndicat Vendée Eau retraitera ses eaux usées pour les rendre propres à la consommation.
En Vendée le niveau d’alerte 3 (sur 4) a été déclenché en Juillet 2022 : restriction des usages de l’eau potable en raison du déficit pluviométrique et d’une forte demande estivale. En effet, la retenue de 4 millions de mètres cubes située sur la rivière de la Jaunay, qui sert pour l’alimentation en eau potable du secteur, devrait être déficitaire dès 2025. Fin août 2022, elle n’était remplie qu’à 39 %.
Même en appliquant les mesures d’economie d’eau, il manquerait 2 à 3 millions de mètres cubes. Par chance, la station d’épuration des Sables-d’Olonne située à proximité rejette directement à la mer 1 million de mètres cubes d’eaux épurées, entre les mois d’avril et d’octobre.
Ainsi, est alors initié dans le cadre du projet européen Demoware entre 2014 et 2017, le projet Jourdain, consistant à installer une usine d’affinage en sortie de station d’épuration et à envoyer ces eaux dans la retenue qui alimente l’usine d’eau potable.
Ce projet est entré dans sa phase opérationnelle en juillet :
- objectif : récupérer environ 500 000 mètres cubes d’eau sur les 4,3 millions que la station d’épuration rejette chaque année à la mer.
- l’unité d’affinage comprend cinq étapes de traitement constituées de membranes -d’ultrafiltration, d’osmose inverse basse pression, de désinfection ultraviolet, puis de chloration et de rééquilibrage du pH. Son fonctionnement fonctionnera dès l’été 2023 mais, pendant la première année, l’eau épurée sera renvoyée à la mer.
Un bilan en 2027
Durant l’été 2023, une canalisation de 27 kilomètres amènera l’eau épurée vers une zone végétalisée qui servira de zone de transition avant la retenue.
Ce n’est donc qu’en 2024 que l’unité d’affinage alimentera la retenue de la Jaunay.
En 2027, un bilan de l’expérimentation sera fait.
Le budget total du projet sur la période 2018-2026 s’élève à 22 millions d’euros (dont 7,77 millions d’euros provenant de fonds publics).
Sous réserve d’évolution de la réglementation, le modèle pourrait être dupliqué sur d’autres territoires.
source : https://www.lagazettedescommunes.com/843931/des-eaux-usees-bientot-recyclees-en-eau-potable/